Journée internationale de la francophonie – 2023

Journée internationale de la francophonie – 2023

En cette journée internationale de la Francophonie, je tiens à saluer toutes celles et tous ceux qui œuvrent pour faire rayonner la langue française à travers le monde. L’anthropologue Claude Lévi-Strauss disait qu’une « langue […] c’est un monument qui est aussi, sinon plus respectable qu’un monument de pierre. Chaque culture représente un capital de richesse humaine considérable. Chaque peuple a un capital de croyances et d’institutions qui représente dans l’ensemble de l’humanité une expérience irremplaçable. »

Il faut se rappeler que le combat pour le français au Québec rejoint celui de la diversité linguistique et culturelle en Amérique du Nord et dans le monde. C’est aussi celui du droit fondamental à l’autodétermination des peuples. En vertu de la Charte des Nations Unies, chaque peuple détient le droit à l’autodétermination, que ce soient les peuples écossais, catalan, palestinien, kabyle ou québécois.

Faire du français la seule langue officielle et commune du Québec est essentiel pour inclure tous les citoyens dans la société québécoise autant que pour assurer l’avenir de notre langue nationale.

Comme le déclarait Camille Laurin en 1977, « en proclamant le français langue officielle du Québec et en reconnaissant à tous les Québécois le droit au français dans tous les domaines de la vie québécoise, nous faisons de cette langue un bien commun national, le bien commun de tous les Québécois, le moyen par excellence de cohésion et de dialogue entre Québécois de diverses origines en même temps que le moyen d’expression de l’identité québécoise face au monde. » Mais depuis ce temps, le gouvernement de la majorité canadienne intervient massivement sur les modes législatif, constitutionnel, institutionnel et par son pouvoir de dépenser dans les champs de compétence « provinciaux » pour promouvoir l’anglais comme langue officielle et commune canadienne au Québec.

Alors que le français est menacé plus que jamais au Canada et au Québec, il y a lieu de se mobiliser. Nous sommes en plein débat sur la réforme de la loi linguistique fédérale qui, depuis 52 ans, vise exclusivement à renforcer l’anglais au Québec. Les données des comptes publics du Canada démontrent expressément que les subventions fédérales faites en vertu de la Loi sur les langues officielles fédérale au Québec sont destinées presque entièrement aux organisations et aux établissements anglophones, à la promotion du bilinguisme institutionnel et donc, des services en anglais et de l’usage de l’anglais langue officielle au Québec. C’est plus de 3,44 milliards $ qui ont ainsi été déboursés à partir de nos impôts fédéraux. C’est donc dire qu’un des principaux facteurs d’anglicisation du Québec est la politique linguistique fédérale.

Il y a urgence d’agir. Il faut se mobiliser pour faire changer cette politique rapidement. Si Ottawa continue à refuser les demandes légitimes du Québec, il ne restera que la voie de l’indépendance du Québec. Vive le Québec français et libre!

 

Mario Beaulieu
Député de La Pointe-de-l’Île et porte-parole en matière de langues officielles

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