La Proclamation royale : première loi constitutive britannique du futur Canada

La Proclamation royale : première loi constitutive britannique du futur Canada

COMMUNIQUÉ – 7 octobre 2015.

Le Mouvement national des Québécoises et des Québécois de l’Estrie (MNQ-Estrie) souhaite souligner le 252e anniversaire de la Proclamation Royale, adoptée le 7 octobre 1763.

Suite à la conquête militaire de 1760, la Nouvelle-France devint une colonie britannique connue sous le nom de « Province of Quebec ». Après 152 ans de gouvernance française, le Canada d’alors passa sous la gouverne britannique.

Cette proclamation, dite royale, statuait sur le type de gouvernance qu’entendait effectuer la Grande-Bretagne.  Dorénavant le territoire serait subdivisé en régions, limitant à la vallée du Saint-Laurent la majorité de la population. Le reste étant réparti entre les Amérindiens et les autres colonies britanniques des Maritimes, et ce, au grand mécontentement des habitants des 13 Colonies britanniques de la Nouvelle-Angleterre. En effet, ces derniers souhaitaient un agrandissement de leur territoire après leur victoire durement acquise sur la Nouvelle-France. Finalement, ils déclarèrent leur indépendance vis-à-vis de la Couronne britannique, qui se concrétisa en 1783 suite à la victoire militaire des armées américaines.

Bien qu’à l’instar des habitants des 13 Colonies britanniques de la Nouvelle-Angleterre, ceux de l’ancienne Nouvelle-France affichaient un grand mécontentement envers la gouvernance britannique, alors non-démocratique, les dirigeants britanniques avaient réussi à s’allier l’élite canadienne-française, dont le clergé, afin d’amadouer le peuple et l’empêcher de se révolter contre la couronne britannique. Ces alliances ne purent cependant empêcher nos ancêtres de réclamer une gouvernance démocratique axée non plus sur les diktats des gouverneurs ou du Parlement britannique, mais sur l’élection de députés imputables auprès de leurs électeurs.  Aussi, les luttes furent-elles nombreuses depuis cette Proclamation Royale pour l’obtention de cet idéal démocratique, et si cette communauté francophone est encore présente et dynamique de nos jours, c’est grâce aux revendications et aux luttes menées par nos ancêtres, et ce, au cours de ces 252 dernières années.

Rappelons que le MNQ-Estrie est un organisme membre d’une fédération pan-québécoise regroupant 19 sociétés régionales, dont la mission est de promouvoir l’identité québécoise, notamment en matière de langue française, de culture et d’histoire régionale et nationale.

(Et pour paraphraser le Premier Ministre Robert Bourassa en 1990 lors de son discours suite à l’échec de l’Accord du Lac Meech, « quoi qu’on dise et quoi qu’on fasse, le Québec est, aujourd’hui et pour toujours, une société distincte, libre et capable d’assumer son destin et son développement.».  Que nous réserve cet avenir, c’est à nous d’y voir!)

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