La SSJB a gain de cause

La SSJB a gain de cause

CAMILLE DAUPHINAIS-PELLETIER – La Tribune – La Cour supérieure a rejeté la procédure entreprise contre la Société Saint-Jean-Baptiste de Sherbrooke par Etienne-Alexis Boucher, Christian Clavet et Richard Vachon. Ceux-ci jugeaient « injustifié et illégal puisque arbitraire, déraisonnable et discriminatoire » le refus de la SSJB d’accepter plus de 500 nouveaux membres, dont les trois hommes avaient déposé eux-mêmes la demande d’adhésion.

La juge Suzanne Mireault a rejeté le 5 juin la demande des requérants, principalement pour le motif que ceux-ci ne pouvaient plaider pour autrui.

La présidente de la SSJB de Sherbrooke, Micheline Dupuis, s’est dite soulagée satisfaite du jugement.

Etienne-Alexis Boucher n’a pas retourné la demande d’entrevue de La Tribune vendredi, nous dirigeant plutôt vers son avocat, Me Marco-Pierre Caza. « Ce n’est pas terminé. Nous sommes encore dans le délai d’appel, et on est en train de regarder nos options », a-t-il mentionné. « [Les demandeurs] considèrent toujours le bien-fondé de leur demande. »

Rappelons que M. Boucher a déposé, au printemps 2017, 505 formulaires d’adhésion à la SSJB, dont il est membre depuis 2016, avec la cotisation totale de 2525 $. MM. Vachon et Clavet ont pour leur part déposé séparément 25 demandes de plus.

Micheline Dupuis

La SSJB a refusé ces demandes parce qu’elle considérait qu’elles étaient soumises par des tiers, non par les demandeurs eux-mêmes, et car elle estimait que l’initiative « semble patronnée par la Société nationale de l’Estrie et la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal ».

M. Boucher est président de la Société nationale de l’Estrie et M. Vachon en est le directeur général. M. Clavet est pour sa part l’un des administrateurs de la SSJB. Me Caza est également impliqué dans la Société nationale de l’Estrie.

En entrevue avec La Tribune vendredi, Me Caza a affirmé que des interrogatoires effectués auprès d’administrateurs de la SSJB avaient permis de découvrir des « choses assez incroyables », qui indiqueraient un non-respect de certains aspects de la démocratie corporative. De futures actions légales pourraient être entreprises contre l’organisme, a-t-il laissé entendre, sans préciser de quoi il s’agirait exactement.

La SSJB de Sherbrooke regroupe 6600 membres.

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