Le Mouvement national des Québécoises et des Québécois de l’Estrie souligne le 38e anniversaire de la Charte de la langue française (ou loi 101)

Le Mouvement national des Québécoises et des Québécois de l’Estrie souligne le 38e anniversaire de la Charte de la langue française (ou loi 101)

COMMUNIQUÉ –  26 août 2015.

En 2002, le gouvernement du Québec adoptait un décret instituant le 26 août « Jour anniversaire de la Charte de la langue française ». Le Mouvement national des Québécoises et des Québécois de l’Estrie souligne cette journée, qui marque cette année le 38e anniversaire de l’adoption de cette loi absolument essentielle pour l’avenir du français en Estrie et au Québec.

Le MNQ-Estrie se souvient de l’époque où l’espace public sherbrookois était toujours dominé par la langue anglaise. Dans le Sherbrooke de l’entre-deux-guerres, par exemple, bien que la ville était majoritairement francophone au moins depuis le recensement de 1871, « [l]’affichage et la publicité étaient essentiellement rédigés en anglais » et, « [s]auf exception, la langue de travail était bien l’anglais » (Kasteman, 2002). En 1977, la loi 101 confirmait qu’une telle injustice ne serait plus tolérée au Québec. Le français était consacré comme langue normale et habituelle du travail, du commerce et des affaires.

Le MNQ-Estrie souligne plus largement le rôle qu’a joué la loi 101 pour faire du français la langue commune du Québec. En 1971-1972, 85,4% des enfants allophones recevaient l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire en anglais au Québec (89,9% sur l’île de Montréal) (MELS, 2014). Selon les statistiques les plus récentes produites par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, 87,5% des enfants allophones recevaient l’enseignement préscolaire, primaire et secondaire en français en 2012-2013 (86,2% sur l’île de Montréal). Selon le président du MNQ-Estrie, monsieur Etienne-Alexis Boucher, ces statistiques sont encourageantes : « N’oublions pas que la loi 101 devait établir un nouvel équilibre entre les langues au Québec. Elle devait garantir le maintien des institutions de langue anglaise pour la communauté anglo-québécoise et faire du français la langue de l’intégration ou le point de rencontre entre tous les Québécois. Les statistiques semblent indiquer qu’elle y parvient, au moins en matière d’enseignement ».

Enfin, le MNQ-Estrie rappelle qu’à peu près tous les États dans le monde interviennent en matière linguistique. Si les Québécois ne sont pas seuls à mener un combat pour la protection et la promotion de leur langue, monsieur Boucher souligne le caractère innovateur de la loi 101 : « Cette loi a inspiré les politiques linguistiques de la Catalogne, du Pays de Galles, de la Belgique et des Pays baltes, pour ne nommer que quelques États ou territoires. La loi 101 a donc non seulement redonné aux Québécois la liberté de parler français au Québec, elle leur a également permis de rayonner dans le monde ».

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