26 Fév Société nationale de l’Estrie : à plein régime dès la deuxième année
CATHERINE MONTAMBEAULT – La Tribune – 26 février 2017
– La Société nationale de l’Estrie (SNE) clôturait dimanche, en assemblée générale, sa deuxième année d’existence. Une année où l’organisme a connu un développement effréné, multipliant les nouvelles initiatives.
« En 2016, on a notamment engagé une direction générale à temps plein, on a tenu le premier événement-bénéfice en novembre qui portait sur le 40e anniversaire de l’élection du Parti québécois, on a organisé notre premier Prix du Mérite en histoire, qui vise à souligner l’excellence des résultats obtenus par les jeunes de secondaire 4 dans leurs examens finaux… Alors vraiment, la Société nationale a mis sur pied beaucoup de nouveaux projets dès sa deuxième année, et on est extrêmement fiers de nos actions. Disons que ça augure bien pour l’avenir! » constate le président de la SNE, Étienne-Alexis Boucher.
Lors de la rencontre de dimanche, la Société nationale de l’Estrie, dont la mission est de promouvoir la langue française, la culture et de l’histoire régionale et nationale, a non seulement dressé le bilan de la dernière année, mais a également établi son plan d’action pour 2017.
« Notre plan d’action pour la prochaine année est multiple, mentionne M. Boucher. Évidemment, au niveau organisationnel, on doit consolider non seulement notre rayonnement auprès des divers partenaires en Estrie, mais aussi notre financement, si on veut être capable de mener à bien des actions telles que la promotion et la défense de la langue française au sein des petites et des moyennes entreprises. Il y a aussi le développement de la Fête nationale, qui a lieu non seulement au parc Jacques-Cartier, mais sur l’ensemble du territoire de l’Estrie. »
« En plus, 2017 est une année toute particulière, puisque ce sera le 150e anniversaire de la Confédération canadienne telle qu’on la connait, le 50e anniversaire de la venue de Charles de Gaulle à Montréal… Bref, 2017 est une année commémorative vraiment très importante, et on a l’intention d’insérer au cours de l’année plusieurs événements qui nous permettront de nous rappeler notre histoire, mais surtout de comprendre quelle est son importance encore aujourd’hui. »
Question nationale
Les membres réunis en assemblée ont également eu droit à une conférence portant sur l’état actuel de la question nationale au Québec présentée par Mathieu Bock-Côté, directeur de l’Institut de la recherche du Québec et chroniqueur politique.
« Ce que je pose comme question, c’est : où sommes-nous rendus dans l’histoire du nationalisme québécois? Les souverainistes traversent des années difficiles, s’agit-il pour autant de désespérer? », explique Mathieu Bock-Côté, répondant à sa seconde question par la négative.
« Je pense qu’on a traversé tellement de mauvaises périodes dans notre histoire et, pour l’instant, on s’en est toujours sorti, c’est-à-dire que malgré les années difficiles, on se reprend, on se recompose, dit-il. Donc je crois que c’est possible que le nationalisme québécois reprenne de la vigueur dans les années à venir, pour peu qu’on ne perde pas le sens de l’essentiel, qui est l’importance de la langue et de la culture française, l’importance de se définir non comme une minorité d’un autre peuple, mais comme un peuple à part entière, l’importance d’intégrer ceux qui nous rejoignent et l’importance de l’économie politique. Si on ne perd pas les fondements de la question nationale, il ne nous est pas interdit de croire en une renaissance à moyen terme. »